Vagues de chaleur, pollution de l’air, îlots de chaleur urbains et risque de poussées de sclérose en plaques.
La sclérose en plaques (SEP) est la première cause de handicap neurologique non traumatique chez les sujets jeunes. Cette maladie se manifeste par des poussées itératives, à l’origine de nouveaux symptômes neurologiques ou d’aggravation de symptômes pré existants, suivies de périodes de rémission. Le nombre et l'intensité de ces poussées conduisent à l'accumulation du handicap à long terme. L’impact des vagues de chaleur sur le risque de poussée de SEP reste débattu. La structure urbaine peut exacerber ce risque en générant des îlots de chaleur (ICU) qui pourraient modifier les associations entre la chaleur, la pollution et les poussées de SEP.
Ce projet de recherche, financé par l’IRESP et porté par Giovanna Fancello et Basile Chaix en collaboration avec Florence Tubach et Edouard Januel de l’équipe PEPITES et Julia Hildago du LISST (Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires) de Toulouse, vise à déterminer si les vagues de chaleur sont associées à un risque de poussée chez les patients atteints de SEP dans différentes zones microclimatiques.
1500 patients de l’étude CONFISEP, atteints de sclérose en plaques rémittentes récurrentes régulièrement suivies dans le service neurologique de l’hôpital Pitié-Salpêtrière et de la Fondation ophtalmologique Rothschild seront analysées. Premièrement, cette étude examinera comment l’exposition aux facteurs météorologiques est associée à un risque de poussée chez ces patients. Les interactions avec certains polluants de l’air sera aussi analysée. Deuxièmement, nous allons analyser comment les variables liées à l'Ilot de Chaleur Urbain peuvent modifier les associations entre les facteurs météorologiques et les poussées ainsi que l'accumulation de handicap chez ces patients.