Mise en évidence d’un signal de pharmacovigilance significatif sur le risque de lupus érythémateux induit par les IPP
Environ 10% des lupus érythémateux (LE) sont induits par des médicaments.
Les Inhibiteurs de la Pompe à Protons (IPP) sont une des classes médicamenteuses les plus prescrites au monde et leur implication dans la survenue de LE induits était suggérée. Nous avons conduit une étude de diproportionalité dans les bases française et mondiale de pharmacovigilance, qui a permis d’identifier 49 cas de lupus notifiés comme associés à la prise d’IPP, avec une prédominance des formes cutanées de type subaiguës. Il est notable que 50% ont guéri sans traitement spécifique à l’arrêt des IPP. L’étude de disproportionalité a montré une association entre l’exposition aux PP et la survenue de lupus induits (systémiques et cutanés) en analyse principale et dans toutes les analyses de sensibilité.
La reconnaissance précoce de ces lupus induits par les IPP est nécessaire, car l’arrêt de l’IPP est associé à la régression du LE dans 50% des cas.
Cet article a été publié dans JAMA Dermatology
Proton Pump Inhibitors Associated With Drug-Induced Lupus Erythematosus.
Bataille P, Lebrun-Vignes B, Tubach F, Aroux-Pavard M, Philibert C, Chasset F, Barbaud A.JAMA Dermatol. 2022 Oct 1;158(10):1208-1210. doi: 10.1001/jamadermatol.2022.2421.